HIS-3160 : Histoire contemporaine générale
Contemporary general history
- Responsable(s) :
-
- Pierre-Emmanuel Bachelet
- Marine Bellot-Gurlet
Niveau
L3 / 1e année
Discipline
Histoire
Public externe (ouverts aux auditeurs de cours)
Informations générales sur le cours : HIS-3160
Tous.tes les étudiant.es en première année d'Histoire assistent à ce cours ; celui-ci est également ouvert aux étudiant.es des autres sections et départements. Pour y assister, vous pouvez envoyer un mail à l'enseignante en charge du cours (marine.bellot-gurlet [at] ens-lyon.fr) et vous présenter à la première séance.
Ce cours propose une introduction à la socio-histoire des mouvements sociaux au XXe siècle. Il s'agit d'explorer à partir d'une perspective historique différents types de mouvements sociaux en utilisant les outils d'analyse développés notamment en sociologie, et illustrés par des études de cas. Dans la mesure du possible, les évènements historiques abordés s'inscrivent dans une dimension transnationale.
Deux séances introductives permettront de délimiter l'objet et de faire un état des lieux de la littérature, des concepts fondateurs et des grandes écoles de recherche sur ce thème (Collective Behaviour, Rational Action Theory, Théorie de la mobilisation des ressources, "nouveaux" mouvements sociaux...).
Les séances suivantes seront consacrées à plusieurs études de cas afin d'incarner historiquement les bases théoriques apprises mais aussi en interroger les limites :
Nous verrons d'abord l'histoire des mouvements pour les droits des femmes et mouvements féministes.
Puis nous consacrerons deux séances aux "Global 68" ou "Années 68" avec une visée transnationale.
Pendant les deux séances suivantes, nous étudierons un mode d'action propre à plusieurs mouvements sociaux et politiques : les usages stratégiques du droit et de la justice.
Nous travaillerons ensuite sur les mouvements écologistes
Puis une séance particulière sera prévue pour étudier les mouvements sociaux conservateurs, avec la participation de Martin Lefranc, doctorant en histoire contemporaine, qui viendra présenter son sujet de recherche sur ce thème.
Le suivi du cours ne nécessite pas de prérequis ; cependant il pourra être plus accessible pour quelqu'un ayant déjà des bases et une culture générale dans le domaine des sciences sociales.
La validation du cours d’Histoire Générale contemporaine est déterminée de manière à ce que vous participiez activement à la construction et à l’animation de ce cours, afin d’y apporter votre regard et vos propres intérêts. Elle se fera sous la forme d’exposés préparés seul ou en groupe (cela dépendra du nombre d'étudiant.es participant au cours) en lien avec l’une des thématiques abordées en cours. Une semaine avant l'exposé, une fiche de lecture devra être transmise à la professeure et au reste de la classe, portant sur les articles ou sur un ouvrage mobilisé dans le cadre de la préparation de l'exposé. Toute la classe devra prendre connaissance de la fiche de lecture en amont de la séance.
Ainsi, chaque séance se déroulera en deux parties, avec 1h30 de cours « magistral » sur une thématique liée aux mouvements sociaux, puis 30 minutes d’exposé sur le même thème suivi d'un échange avec la classe.
Le sujet et le déroulé de votre exposé est volontairement très libre : vous devez développer une étude de cas qui vous semble intéressante et pertinente en lien avec le thème de la séance (par exemple : une association, un évènement, une personnalité historique, une stratégie de mobilisation…), mais vous pouvez aussi partir d’un ouvrage ou d’un courant historiographique ou sociologique qui vous semble majeur pour parler du mouvement social abordé pendant la séance. Essayez de faire preuve de pédagogie et de dynamisme lors de votre exposé.
La première séance du cours aura lieu le 27 septembre, et la dernière séance aura lieu le 10 décembre.
Créneau(x)
- Mardi Matin
Ouvrages généraux et instruments de travail
Berger Stefan et Holger Nehring, The history of social movements in global perspective: a survey, London, Palgrave Macmillan, coll. « Palgrave studies in the history of social movements », 2017.
*Fillieule Olivier, Lilian Mathieu et Cécile Péchu, Dictionnaire des mouvements sociaux, Paris, Presses de Sciences Po, coll. « Références », 2020, vol. 2e éd. Cairn.info.
Noiriel Gérard, Une histoire populaire de la France : de la guerre de Cent Ans à nos jours, Marseille, Agone, coll. « Mémoires sociales », 2018.
*Pigenet Michel et Danielle Tartakowsky, Histoire des mouvements sociaux en France. De 1814 à nos jours, Paris, La Découverte, coll. « Poche / Sciences humaines et sociales », 2014. Cairn.info.
*Zancarini-Fournel Michelle, Les luttes et les rêves : une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours, Paris, Zones, 2016.
Epistémologie et historiographie
Agrikoliansky Éric, Isabelle Sommier et Olivier Fillieule, Penser les mouvements sociaux. Conflits sociaux et contestations dans les sociétés contemporaines, Paris, La Découverte, coll. « Recherches », 2010.
Fillieule Olivier, « De l’objet de la définition à la définition de l’objet. De quoi traite finalement la sociologie des mouvements sociaux ? », Politique et Sociétés, vol. 28, no 1, Société québécoise de science politique, 2009, p. 15-36
Goodwin Jeff et James M. Jasper (éd.), The social movements reader: cases and concepts, Third edition, Chichester, Wiley Blackwell, 2015.
*Neveu Érik, Sociologie des mouvements sociaux, 7e éd, Paris, la Découverte, coll. « Repères », no 207, 2019.
Sources et textes originaux
Dormoy-Rajramanan Christelle, Boris Gobille et Érik Neveu, Mai 68 par celles et ceux qui l’ont vécu, Ivry-sur-Seine, Éditions de l’Atelier / Editions ouvrières, 2018.
*Halimi Gisèle, Avocate irrespectueuse, Paris, Plon, 2006.
Milza Pierre, Sources de la France du XXe siècle : de 1918 à nos jours, sans lieu, 1997.
Wieviorka Olivier et Christophe Prochasson (éd.), La France du XXe siècle : documents d’histoire, Paris, Seuil, coll. « Nouvelle histoire de la France contemporaine », no 20, 2011.
*Delphine et Carole, insoumuses, Documentaire, 8 février 2019, 68 min
Les mouvements pour les droits des femmes et mouvements féministes
Chaperon Sylvie, Les années Beauvoir (1945-1970), Fayard, Paris, 2000.
Evans Mary, Transatlantic conversations: feminism as travelling theory, Abingdon, Routledge, 2016.
Fauré Christine (éd.), Nouvelle encyclopédie politique et historique des femmes, Paris, Les Belles Lettres, 2010.
Ferree Myra Marx et Aili Mari Tripp (éd.), Global feminism: transnational women’s activism, organizing, and human rights, New York, New York University Press, 2006.
*Lenz Ilse, « Equality, Difference and Participation - The Women’s Movements in Global Perspective », dans Stefan Berger et Holger Nehring, The history of social movements in global perspective: a survey, London, Palgrave Macmillan, 2017, p. 449-483.
*Rochefort Florence, Histoire mondiale des féminismes, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », 2022.
Román-Odio Clara et Marta Sierra (éd.), Transnational borderlands in women’s global networks: the making of cultural resistance, New York, coll. « Comparative feminist studies », 2011.
*Thébaud Françoise, « Le privé est politique. Féminismes des années 1970 », dans Histoire des mouvements sociaux en France, Paris, La Découverte, coll. « Poche / Sciences humaines et sociales », 2014, p. 509-520.
Thébaud Françoise, Ecrire l’histoire des femmes et du genre, ENS Editions, Lyon, 2007.
« The Global 68 » ou Les années 68
*Artières Philippe et Michelle Zancarini-Fournel, 68, une histoire collective : 1962-1981, Paris, La Découverte, coll. « Cahiers libres », 2018.
Dreyfus-Armand Geneviève, Robert Frank, Marie-Françoise Lévy et Maryvonne Le Puloch, Les années 68 : le temps de la contestation, Bruxelles, Éditions Complexe, coll. « Histoire du temps présent », 2000.
*Dreyfus-Armand Geneviève et Irène Paillard, Les années 68 : un monde en mouvement, Syllepse, Paris, 2008.
Gobille Boris, Mai 68, Paris, La Découverte, coll. « Repères », 2018.
*Gobille Boris, « Introduction. Circulations révolutionnaires. Une histoire connectée et “à parts égales” des “années 1968” », Monde(s), vol. 11, no 1, Presses universitaires de Rennes, 2017, p. 13-36.
Marwick Arthur, The sixties: cultural revolution in Britain, France, Italy, and the United States, 1958-1974, London, Bloomsbury Reader, 2012.
Memmi Dominique, « Mai 68 ou la crise de la domination rapprochée », dans Dominique Damamme, Boris Gobille, Frédérique Matonti et Bernard Pudal, Mai-juin 68, Paris, Les éditions de l’Atelier, 2008.
Droit, justice et mouvements sociaux
Bellot-Gurlet Marine, Défendre les prisonniers politiques en Afrique subsaharienne : le Comité de Défense des Libertés Démocratiques en Afrique Noire (CDLDAN), Mémoire de Master 1 dirigé par Pascale Barthélémy, Ecole Normale Supérieure de Lyon, 2019.
Bellot-Gurlet Marine, « Plaise à la cour », les stratégies de défense des prisonniers politiques upécistes face à la justice coloniale (1955-1960), Mémoire de Master 2 dirigé par Pascale Barthélémy, ENS de Lyon, 2022.
Elbaz Sharon et Liora Israël, « L’invention du droit comme arme politique dans le communisme français. L’association juridique internationale (1929-1939) », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, no 85, no 1, 2005, p. 31-43.
*Israël Liora, L’arme du droit, Paris, Presses de Sciences Po, coll. « Contester », 2009.
Israël Liora, Robes noires, années sombres : avocats et magistrats en résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, Paris, Fayard, coll. « Pour une histoire du XXe siècle », 2005.
*Israël Liora, « Usages militants du droit dans l’arène judiciaire : le cause lawyering », Droit et Société, vol. 3, no 49, 2001, p. 793-824.
*Sarat Austin et Stuart A Scheingold, Cause Lawyers and Social Movements, Palo Alto, Stanford University Press, 2006.
Terretta Meredith, « Cause lawyering et anticolonialisme : activisme politique et État de droit dans l’Afrique française, 1946-1960 », Christine Deslaurier (trad.), Politique africaine, no 138, septembre 2015, p. 25-48.